"Qu'il m'aurait été doux de me reposer une dernière fois sur ces champs aux odeurs si atypiques, en me délectant des sonorités individualistes et anarchistes, en marche. malheureusement, au fond de ce lit là, la tempête fait rage, des lambeaux de civilisations entières maraudes et se télescopent, dans un tonnerre de dieu, où chaque acte renvoie à un ouvrage brulé. derrière mes pupilles, des postures érotiques avec des bambous et de nymphes commentent les fausses notes de mon requiem, celui du fleuve impure, et je t'aime. le sang des différents m'interpelle, exilé au fond l'immortalité, de tout ceux qui sont morts trop jeunes.
Le vent m'entraine encore sur ses traces, et de nouvelles perspectives font jour, plus lumineuse que la révolution. par trop de d'hésitation, je m'approche encore pour la dernière fois.la petitesse! tant d'abnégation, d'altruiste, de vice, pour approcher les chaires osseuse, et tellement convoités, de l'ingénieuse môme..tant de détours, d'épuisement, de renonciation, de divertissements, qu'au fond, les gribouillages ont caché le motif dessiné par la lâcheté des derniers censeurs savants.
L'histoire du tribun empereur, chevalier sans tête, qui se noya au fond de son chagrin. l'histoire survivra du bassin, la terre jadis brulé et maudit, maudit à son tour. Ca et là des Rif se dressent, sous l'impulsion de la dernière orange que la vieille putain refusa à sa sainteté. Hannibal le petit père a été plus futé semble t il, avant sa retraite il imbiba le sol de sa semence.
Et puis quoi ?! qu'elle s'écrit, de la bravoure? de la témérité? Non, faudra qu'ils soient épuisés, affamés, hypnotisés, qu'ils ne tiennent plus debout, s'ils croient en moi, se réveiller fils de Dieu, avoir pour seule compagnie des cailloux magiques. mais les toutous, loin de chercher réconciliation, se précipitent sur le dernier hameau de l'ice berg , pour mieux te harceler, pour mettre à feu ta citadelle de chats hypocrites.
Opium, les tapis d'en tant t'étouffent, la laine tu la veux maintenant autour du cou, petite, mauvaise, sa beauté n'en est que plus rayonnante. Prise de force, la fatalité à un parfum de renouveau. l'éléphant traverse monts et marrais pour détruire des temples mensongers, il piétine à tout va, trompe les bacchanales, crache sur les toiles immaculés, met à sac les super-sculptures mercantiles, son fardeau. il sieste à l'ombre des nuages, avant de revenir à la charge, en chœur avec les sombres prières des morts.
Son spectacle me fustige, comme un poulpe qui nage dans les eaux bouillantes pour se faire huitre, et se faire ciller les pieds. je détourne le regard, mais les ruines, ont laissé un trou noir dans mon âmes. la mesure de toute chose, des couleurs et des climats, du loin et de l'imminent. rien ne sera jamais plus comme avant, et ce train de midi que j'ai raté."
mardi 18 mars 2008
Le train de midi
Radovan Ivsic
Libellés : Art littérature musique, Le voyageur et son ombre, Révolution
Publié par Hani Sariane à 3/18/2008 07:34:00 AM
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