jeudi 31 janvier 2008

Les 5 évolutions de la pensée humaine

Je m'entretenais il y a quelque temps de ça avec un ami - sur ce sujet ie l'évolution de la pensée humaine. Alors que je défendais la thèse comme quoi le contenue métaphysique de cette pensée, était le résultat d'inter-collisions entre différentes cultures.Il m'opposa un argument simple mais déconcertant:
"cinq hommes juifs ont fait de la pensée ce qu'elle est aujourd'hui..

  1. Moïse :Tout est Dieu
  2. Jésus: Tout est Amour
  3. Marx: Tout est Argent
  4. Freud: Tout est Sex
  5. Einstein:Tout est Relatif"
En y repensant j'en conclus que c'était vrai d'une certaine manière, et même à moindre échelle. je m'explique: Il est connu que la religion fait partie des structures primaires de nôtre intellect, du fait qu'on y soit initié à partir du plus jeune âge mais aussi qu'on y soit confronté quotidiennement par une de ses paraboles (droit, institutions, modèles sociaux et juridiques..etc) que se soit en occident, ou ailleurs. De même pour l'amour et ses différentes représentations, et ainsi de suite . Par conséquent cette hiérarchie est d'autant plus importante que chacun se définit par le rapport qu'il y entretien avec chaque classe, mais je doute qu'il y est là un rapport pyramidale, surtout en ce qui concerne l'individu. J'opte plus pour une sorte de cycle..exemple: après le coït on se surprend souvent à disserter sur le sens de l'existence comme si ça nous était tombé dessus! ensuite on reprend nos activités "normales". Est ce là une représentation possible de ce que désignait Nietzsche par "l'éternel retour"? Je vous laisse le soin d'y songer.

mercredi 30 janvier 2008

Chacun sa chimère

Sous un grand ciel gris, dans une grande plaine poudreuse, sans chemins, sans gazon, sans un chardon, sans une ortie, je rencontrai plusieurs hommes qui marchaient courbés.

Chacun d'eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu'un sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d'un fantassin romain.

Mais la monstrueuse bête n'était pas un poids inerte; au contraire, elle enveloppait et opprimait l'homme de ses muscles élastiques et puissants; elle s'agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture et sa tête fabuleuse surmontait le front de l'homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l'ennemi.

Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.

Chose curieuse à noter : aucun de ces voyageurs n'avait l'air irrité contre la bête féroce suspendue à son cou et collée à son dos; on eût dit qu'il la considérait comme faisant partie de lui-même. Tous ces visages fatigués et sérieux ne témoignaient d'aucun désespoir; sous la coupole spleenétique' du ciel, les pieds plongés dans la poussière d'un sol aussi désolé que ce ciel, ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sont condamnés à espérer toujours.

Et le cortège passa à côté de moi et s'enfonça dans l'atmosphère de l'horizon, à l'endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.

Et pendant quelques instants je m'obstinai à vouloir comprendre ce mystère; mais bientôt l'irrésistible Indifférence s'abattit sur moi, et j'en fus plus lourdement accablé qu'ils ne l'étaient eux-mêmes par leurs écrasantes Chimères.


texte: Charles Baudelaire

lundi 28 janvier 2008

Présentation

Evolution, le maitre mot par lequel toute chose se meut et s'affirme, avant de disparaitre.

Ce blog n'est pas seulement darwinien comme pourrait le suggérer le titre; il est post-darwinien, l'homme ici reste un animal, un animal au sommet duquel on a posé un néo cortex. Un animal qui pense, qui agit, qui jouit, qui souffre, dans un monde qui lui est propre. Et où il évolue parfois malgré lui.

Mais à supposer que l'on soit une personne, on a nécessairement une philosophie de sa personne. qui évolue elle aussi. Et le corps ici joue un rôle fondamental contrairement à ce que les religieux et autres idéalistes ont prêché pendant les quelques millénaires qui nous précèdent. Mais il n'est pas question non plus de rejeter en bloque des enseignements qui comme le rappelait Nietzsche, ont marqué le caractère morale de l'homme à tout jamais. C'est donc de transcendance qu'il s'agit afin mettre en exergue tout les moyens connus pour cette unique fin:l'évolution. Et là l'expérimentation est possible..

"Puisque tu es condamné à être ce que tu es, alors tâche de devenir et d'aimer (si possible) ce que tu es". cette maxime en effet pose les marques d'un nouvel hédonisme. Où l'ascèse, la sculpture de soi, la lucidité sont indispensables à l'évolution dont on parle, si c'est bien de cela qu'on parle.
Bien entendu d'autres sources sont à examiner: le psychanalyse existentiel , l'art comme ultime représentation des métamorphoses du monde, et enfin l'Histoire comme fil d'Or de la civilisation.

Ce blog vous est ouvert. j'y mettrais toutes mes références, mes gouts, mes impressions. A vous de juger, à vous de décider de ce qui est valable ou non. puisse-t-il être un espace d'échange à la hauteur des aspirations de chacun.